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L'humeur ovale de Ghislain Berthelemy

Samedi, l’équipe de France de rugby a battu les anglais chez eux dans le cade du Tournoi des 6 nations, après 18 ans de disette.
A enterrer les frasques de Laporte
A oublier les lunettes que tu portes
A pardonner ton terme « maul porté »
A négliger tes discours éthérés
Je vais t’aimer ……. Fabien GALTHIE
Cette semaine, sur fond de ballon différent, un entraineur en a caché un autre.
Mardi c’était GALTIER (Christophe) qui ne pleure pas quand le PSG est éliminé de la Coupe d’Europe.
Samedi c’était GALTHIE (Fabien) qui pleure quand la France gagne à Twickenham.
Qu’elles étaient belles tes larmes dignes d’un Philippe Martinez de la CGT qui aurait fait capoter la réforme des retraites !
Que tu étais émouvant lorsque ton rideau défensif s’est écroulé, incapable de contenir les eaux agitées de la Tamise !
C’est beau et c’est touchant un homme qui devant plus de 7 millions de téléspectateurs, redevient un enfant et chiale comme un môme qui a perdu sa sucette !
Qu’ils étaient humbles tes hommes qui ont attendu l’intimité des vestiaires pour s’esbaudir après avoir réalisé le plus bel exploit depuis 18 ans ! Pour qu’il y ait exploit, il faut un adversaire de premier plan, même pas au mieux, et c’était le cas. Il faut un adversaire qu’on déteste quelque peu, mais que l’on respecte en tant que tel.
Tu as bien rempli ton rôle jusqu’au bout. Tu as rangé les armes sitôt après le combat. Et tes propos chaleureux en faveur de ton homologue certainement dépité Steve Borthwick, n’avaient d’égal que ceux, le même soir, du vieux boxeur de 45 ans Carlos Takam, consolant son jeune adversaire vaincu Tony Yoka.
C’est beau le sport quand les êtres humains oublient leur satisfaction personnelle du moment pour se souvenir qu’ils ne sont vainqueurs ou vaincus, que des femmes et des hommes comme les autres.
On aurait dit, mais je présage, Elisabeth Borne prenant Laurent Berger de la CFDT par le bras après avoir eu recours au 49-3.
Merci Fabien. A samedi prochain pour d’autres émotions.

Ghislain Berthelemy